A leur mémoire... [ Satsujin Kon'Gouseki ]

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Journée grise aujourd'hui sur Konoha. Les nuages noires s'étaient installés dans le ciel encore bleu une heure auparavant, et le soleil, pourtant pas si capricieux le reste de la semaine, avait décider de ne pas se montrer cette après-midi. La pluie ne semblait pas menacer la feuille, le vent par contre ne l'épargnait pas de son souffle frais. Izaki avait choisis ce jour pour se rendre au cimetière. Dans cette ambiance peu chaleureuse, il traversa le village, arrivant enfin au portillon menant sur le champ de tombes, où les corps sans âmes se faisaient de plus en plus nombreux. L'endroit était vide, personne aux alentours, le jeune Uchiha décida donc de retirer son masque.

Passant dans les différentes allées formées par les pierres tombales, il posait son regard inexpressif sur les différentes plaques, ou étaient inscrits différents noms. Beaucoup étaient des ninjas, et même si les tombeaux des civils se mêlaient à ceux des shinobis, on reconnaissait très vite, d'un simple regard, à quel genre de personne appartenait tel ou telle plaque. Ainsi, sans pouvoir prétendre connaître toutes les personnes défuntes entreposées ici, il s'arrêtait quelque fois devant une tombe, faisait quelques signes de reconnaissance, sans dire mot. Une brise légère souffla, donnant quelques frissons au ninja d'élite de Konoha, qui s'enfonça toujours plus dans le cimetière. Ralentissant sa marche, son regard était inlassablement posé sur une plaque, plutôt sobre, sombre même, mais facilement remarquable de par sa taille et les bouquets qui l'accompagnaient.

Enfin devant cette même plaque, il eut un moment d'hésitation, puis exécuta toujours les mêmes signes. Puis il resta planté devant, sans parler ou même agir. Il sembla refréner une sorte d'émotion forte... Émotion? Sentiment? Non. Depuis l'obtention de son grade d'ANBU, le jeune homme se devait de faire abstraction de ce genre de chose. En était-il seulement capable? S'il n'éprouvait plus du tout de sentiment, serait-il venu ici? Penserait-il encore à eux? A elle...

¤¤ Manami... quelle triste vie comme ce triste jour sans toi... ¤¤

Une foule de souvenirs revint alors à l'esprit du jeune homme. Et toujours cette image d'elle, comme une photographie. Il se rappelait toute ces rencontres discrètes, secrètes. La manière dont elle l'avait ensorcelé, à l'aide d'un sourire, du regard et d'une gestuelle, ainsi que d'une voix chantante, comme si chacune de ses phrases était une berceuse. Son pouvoir de séduction bien plus terrible que le pire des jutsus, et son caractère bien trempé faisaient tout son charme. Oui, vous le comprenez bien... ce garçon fut amoureux. Mais aujourd'hui il n'y croyait plus. La vie lui avait offert le bonheur et l'affection d'une femme merveilleuse, pour lui retirer cet unique bien lors d'une bataille sanglante, dont il fut l'unique miraculeux survivant. Et cette scène hantait chacune de ses nuits.

Ses yeux se sont refermés. Suite à un genjutsu adverse, elle se jette sur lui avec fureur. Izaki ne veut pas la mort de celle qui l'aime, mais l'instinct de survie prend le dessus... contre son gré, il plante son katana dans le ventre de la femme avec qui il voulait partager le reste de de sa vie. Voilà quel est le prix du Kaléidoscope Hypnotique du Sharingan. Mais malgré tout le pouvoir que lui procure ces yeux, peuvent-ils ramener à la vie cet être? Non, bien sûr que non. Alors le jeune garçon, pour soulager sa conscience, viens ici se remémorer ces moments, et aussi demander pardon, sans jamais obtenir de réponse. Alors, dans un murmure que seule le vent semble écouter, il s'interroge une fois de plus.

<< M... Manami... me... me pardonne-tu? >>

~~~Hokage~~~ ~~~Admin~~~ Messages : 131 Date d'inscription : 27/07/2008

Bien triste journée que fut celle-ci, le doux soleil qui appaisait mon âme durant la matinée avait cessé d'apparaitre, le vent avait su le chasser et porter a lui ce voile triste et sombe que sont les nuages, la couverture maussade allourdissait l'atmosphère comme elle attristait les coeurs, et mon âme ne semblait pas épargnée par cette étrange peine immatérielle et mouvante. Je savais par ailleurs que ce n'etait pas n'importe qu'elle jour, peu de monde devait s'en soucier, mais ce fut le jour ou maître Konohamaru-San avait su m'accorder cet éxil qui fit de moi le combattant et l'homme que j'étais devenu aujourd'hui, ce jour fesait parti des deux plus importants de ma simple vie de Kage, le second étant le jour ou il nous quitta, ou il abandonna son successeur, l'enfant qu'il avait sut chérir et protéger comme un fils, le jour ou il me quitta. Repensant a ce triste jour contemplant, perdu dans mes pensés, ce ciel si triste qui semblait plier a la lourde tristesse de mon corps, je ne pouvais m'empêcher de retenir les larmes qui filtraient sous mon bandeau, ce dernier pris une teinte plus sombre, mais ma fierté de ninja m'interdissait de retirer ce tissus et de cacher ce signe de faiblesse. Ainsi tournant le dos a mon bureau et faisant face a cette baie vitrée donnant sur le village, je laissais couler mes émotions le long de mon visage, refreinant ces larmes aux maximums et tentant de cacher le bruit de mes pleurs. Les larmes finirent par s'évanouir, et j'otais mon bandeau humide, découvrant mes yeux encore fatigués a cette pâle lueur externe. La tristesse a son tour se dissipa dans le néant, et mes yeux ainsi que mon visage reprirent un ton plus calme et serein, je décidais alors de me lever de ma chaise et me saisit d'un autre bandeau sombre que j'attachais lentement dans ma chevelure claire, toujours empris de cette nostalgie permanente. Un souffle tremblant se fit entendre, le son d'un enfant encore si jeune qui évacuait la tristesse d'un père perdu. Je sortit alors de mon bureau, ne trouvant personne dans les couloirs, c'étais l'une des rares fois ou le conseil avait compris mon besoin d'être au calme un moment et surtout de ne pas avoir trop de travail, besoin de repos. Je sortit rapidement de mon batîment prenant la direction d'un quartier que je ne fréquentais pas souvent, la ou se trouvait le clan Yamanaka, je comptais me rendre chez le fleuriste pour la seconde fois dans ma courte vie. Une fois sur place, le vendeur me reconnus, ce dernier me fit un sourire que je lui rendit plus difficilement, il compris ma peine et chercha a m'aider dans mon choix, cependant et bien qu'il avait saisit ce que comptais en faire, je ne trainais pas et anonça calmement:

Je vais prendre un bouquet de roses blanches, ce sont les roses du repos et leur couleur est douce a mes yeux comme elles l'étaient au siens.

L'homme acquieça et me déposa les fleurs dans les mains, je lui donna alors l'argent pour régler le tout et un supplément pour lui remercier d'avoir compris mon besoin si rapidement et surtout pour ne pas avoir chercher a changer ma décision. D'un bond rapide je disparut, ne laissant tomber aucun pétale de cette douce couleur pale semblable a celle de mes yeux. Je continuait ma route sur les toits du village dans la plus grande discretion et rapidement, cherchant la solitude et a éviter que l'on me pose des questions et qu'on me laisse agir comme je l'entendais. Je finis alors par retomber dans le cimetierre, exactement ou je le souhaitais, dans la zone ou gisait maître Naruto, et son conseiller Sasuke, mais qui plus est, son élève, se tenant a sa droite, Konohamaru-San, maître Shichidaïme. Je me posais alors a genoux devant la stelle en son honneur, posant une main sur cette pierre marbrée soufflant quelques mots inaudibles et qui se perdaient dans le vents, et un doux merci accompagné de quelques nouvelles larmes qui avaient épargnés mon bandeau que j'avais oté par respect. J'attachais alors celui-ci de nouveau tout en me relevant et fixant la stelle. J'entendis alors une personne parler, mon ouïe plus que développer me permis d'entendre ces mots.

M... Manami... me... me pardonne-tu?

Je pris alors la direction de cette voix, je la connaissais et je savais de qui elle parlais. Manami était une kunoichi morte des mains d'Izaki Uchiwa alors qu'elle étais sous l'emprise d'un genjutsu et qu'elle tentait de mettre fin a ces jours. Mais c'étais avant tout sa compagne et Izaki semblait toujours en souffrir ce qui semblait bien naturel. Je m'approchais alors du ninja de mon village. Arrivant dans son dos, je posa une main sur son épaule, et souffla alors calmement.

Elle ne t'en as jamais voulus, crois moi elle aurais plus souffert encore si elle t'avais perdu...

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